Franchise dégât des eaux : qui doit la payer ? Informations et conseils à connaître

14 octobre 2025

Un chiffre ne ment jamais : chaque année en France, plus d’un million de sinistres « dégât des eaux » sont déclarés aux assurances. Derrière ce flot statistique, la question de la franchise surgit systématiquement, souvent source d’incompréhension ou de tensions entre voisins, locataires, propriétaires, copropriétaires… Qui, au final, règle la note ? Et comment éviter les mauvaises surprises ?

Quand un dégât des eaux éclate, la franchise fait irruption dans la vie des assurés, parfois au pire moment. Elle n’épargne personne : même si plusieurs personnes subissent les conséquences du même sinistre, l’assureur applique la franchise sans exception. Dans certains contrats, elle reste à la charge de l’occupant du logement, peu importe sa part de responsabilité. Mais ce n’est pas la seule règle à connaître.

Le secteur de l’assurance s’appuie aussi sur des accords spécifiques, comme la convention IRSI. Selon la situation (locataire, propriétaire, occupant d’une maison ou d’un appartement), la répartition du paiement de la franchise peut changer. D’autres paramètres entrent en jeu : le règlement de copropriété, le bail, ou encore des clauses particulières qui modifient la donne. Bref, aucune situation n’est vraiment identique à une autre. C’est la lecture attentive des contrats et des accords qui permet d’y voir clair.

Franchise dégât des eaux : comprendre son rôle et son fonctionnement

Avant d’analyser le paiement, il faut saisir le vrai visage de la franchise dégât des eaux. Présente dans la quasi-totalité des contrats d’assurance habitation, elle désigne la somme qui, après indemnisation, reste à la charge de l’assuré. Cette mécanique vise à responsabiliser chacun, à éviter l’explosion des sinistres déclarés et à maintenir la stabilité des tarifs d’assurance.

Dans les faits, la franchise prend plusieurs formes. En assurance multirisque habitation, elle peut être fixe, un montant connu d’avance, ou proportionnelle, c’est-à-dire calculée comme un pourcentage des dommages constatés. Les montants varient considérablement : certains contrats prévoient 150 euros, d’autres dépassent 500 euros, selon la cause du dégât ou l’état des installations. Rien ne remplace la lecture minutieuse de son contrat d’assurance habitation pour éviter les déconvenues.

La franchise ne se résume donc pas à un simple chiffre posé sur un document. Elle définit votre niveau d’indemnisation, peut accélérer ou ralentir le traitement du sinistre, et, en copropriété, son application peut encore évoluer si l’assurance habitation du syndic intervient.

Voici les principales formes de franchise que l’on rencontre dans les contrats :

  • Franchise fixe : un montant défini à l’avance, qui permet de savoir précisément ce qu’il restera à régler en cas de dégât des eaux.
  • Franchise proportionnelle : un pourcentage appliqué au montant des dommages, parfois assorti d’un plafond.
  • Franchise légale : en cas de catastrophe naturelle, l’État impose parfois une franchise spécifique, différente des franchises classiques.

La franchise assurance habitation structure donc la relation entre assuré, assureur et toutes les personnes touchées par le sinistre. Chaque dossier a ses particularités, son mode de calcul, ses zones grises.

Qui doit payer la franchise selon les situations : locataire, propriétaire ou copropriété ?

Dès que l’eau s’infiltre là où elle ne devrait pas, la question se pose : qui doit la payer ? Tout dépend de la source du sinistre et de la responsabilité de chacun. Généralement, l’occupant du logement d’où provient le dégât, souvent le locataire, assume la franchise. Mais chaque cas se joue dans le détail, et le constat amiable dégât des eaux en est la pièce maîtresse.

Voici un panorama des situations courantes :

  • Un locataire laisse échapper une fuite de lave-linge ou oublie de fermer un robinet : il doit régler la franchise. L’assurance habitation rembourse les dommages causés, mais la somme prévue au contrat lui reste sur les bras.
  • Un propriétaire est responsable (toiture qui fuit, canalisation vétuste) : la franchise lui revient, car la responsabilité civile s’applique à lui.
  • En copropriété, le sujet se complique. Si les parties communes sont touchées, la copropriété prend la franchise à sa charge via son contrat d’assurance. Lorsqu’un dégât des eaux copropriété affecte aussi un voisin, la convention IRSI aide à déterminer l’assureur chargé du dossier, et donc qui réglera la franchise.

Si le voisin responsable du dégât est clairement identifié, c’est à lui d’assumer la franchise. En cas de litige, la médiation entre assureurs se met en place, mais une règle demeure : la franchise n’est jamais répartie. Un responsable, un paiement. Pour chaque affaire, il faut scruter le constat amiable et les termes du contrat d’assurance habitation pour désigner le payeur.

À quoi s’attendre lors d’un sinistre : étapes et démarches auprès de l’assurance

Quand un sinistre de ce type survient, la rapidité fait toute la différence. Déclarez le sinistre sans tarder, idéalement dans les cinq jours ouvrés fixés par la plupart des contrats d’assurance habitation. Il faut décrire précisément la fuite, les dommages causés et les premières mesures prises pour limiter l’impact.

Si le dégât concerne plusieurs logements, voici comment procéder :

  • Remplissez un constat amiable en précisant bien la source du problème, la date, les coordonnées de chacun et en joignant des éléments probants (photos, factures, devis).
  • Transmettez sans attendre l’ensemble à votre assureur. Certains contrats exigent une lettre recommandée, d’autres acceptent un dépôt en ligne ou sur application mobile.

Une fois la déclaration faite, l’assurance mandate souvent un expert pour évaluer les dommages. Selon la gravité, cette visite sera plus ou moins rapide. Il est utile de rassembler tous les justificatifs, d’anticiper les questions sur le déroulé et la chronologie. L’expertise détermine le montant de l’indemnisation et la part restant à votre charge, autrement dit la franchise.

Une fois le dossier validé, l’indemnité est versée. Si la situation l’exige, un acompte peut permettre de lancer rapidement les réparations. La gestion d’un dégât des eaux assurance repose sur la précision des échanges avec l’assureur et la solidité des preuves apportées. Certaines exclusions de garantie peuvent réduire la prise en charge : défaut d’entretien ou négligence figurent fréquemment parmi les motifs de refus.

Plombier en action réparant une fuite d

Conseils pratiques pour limiter l’impact financier de la franchise

Il existe des moyens concrets pour ne pas voir la franchise dégât des eaux alourdir inutilement votre budget. Tout commence par la négociation de votre contrat d’assurance habitation, que ce soit à la souscription ou lors du renouvellement annuel. Certains assureurs proposent différentes options : une franchise assurance basse fait grimper la prime d’assurance, tandis qu’une franchise plus élevée réduit la cotisation. Comparez les offres en détail, sans vous arrêter au seul montant de franchise indiqué.

Autre levier : certaines polices incluent la garantie rachat de franchise. Cette option, disponible chez quelques compagnies, permet d’obtenir le remboursement partiel ou total de la franchise assurance habitation si le dégât des eaux survient. Pensez aussi à mettre régulièrement en concurrence vos contrats d’assurance multirisque : promotions ou offres groupées peuvent améliorer vos conditions.

Voici quelques gestes simples pour réduire l’impact de la franchise :

  • Passez en revue votre logement pour repérer tôt les signes de fuite ou d’anomalie. Intervenir rapidement évite les dégâts majeurs et limite les franchises à répétition.
  • En copropriété, entretenez le dialogue avec le syndic pour optimiser la gestion des dégâts eaux copropriété et alléger les charges collectives.
  • Anticipez : certains contrats autorisent à étaler le paiement de la franchise ou à demander un remboursement au responsable du dégât, grâce à sa responsabilité civile.

Lire les clauses du contrat assurance dans le détail, entretenir régulièrement son logement et rester à l’écoute de ses voisins ou du syndic : voilà ce qui fait la différence pour traverser un dégât des eaux sans que la franchise ne devienne un gouffre financier.

Au final, savoir qui règle la franchise lors d’un dégât des eaux, c’est s’offrir la possibilité d’agir plutôt que de subir. La prochaine fois que l’eau s’invite là où elle n’a rien à faire, vous saurez où regarder, à qui parler, et comment préserver vos intérêts.

Assurance appartement : quel moment choisir pour assurer son logement ?

Statistiquement, plus de la moitié des achats en VEFA se heurtent à un point de blocage

Votre partenaire immobilier de confiance à bavay

GALEA Immobilier vous accompagne dans vos projets immobiliers à Bavay, en alliant expertise locale et service

Décote d’un bien loué : comment la calculer et l’appliquer ?

Un appartement occupé peut perdre entre 10 et 40 % de sa valeur comparé à un